Le pétrole limite ses gains, pénalisé par la hausse du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 14 cents, à 104,73 dollars. Vers 10H00 GMT, le WTI était monté jusqu'à 105,25 dollars, son niveau le plus élevé depuis début juillet.
Après avoir commencé la séance européenne en hausse, les prix du brut se sont un peu repliés mardi en fin d'échanges européens, à cause de la hausse du dollar.
La monnaie américaine a marqué mardi vers 12H30 GMT un plus haut en huit mois face à l'euro (à 1,3459 dollar pour un euro). Ce renforcement du billet vert rend les actifs libellés en dollars plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Toutefois, les cours du brut restaient globalement portés par un contexte géopolitique très tendu.Les Européens ont décidé mardi de préparer des sanctions contre la Russie dans le secteur de la défense après le crash d'un avion malaisien attribué à un tir de missile dans l'Est de l'Ukraine.
Selon une source européenne, les mesures sectorielles envisagées, outre les secteurs de la défense et des hautes technologies, pourraient aussi toucher l'accès aux marchés financiers européens, les biens dits à double usage civil et militaire et le secteur de l'énergie, en particulier pétrolier et gazier.
La perspective de nouvelles sanctions alimentait les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de Russie.
Les opérateurs du marché pétrolier gardaient par ailleurs un oeil sur la situation au Proche-Orient, où le chef de l'ONU et le chef de la diplomatie américaine tentaient mardi d'arracher un cessez-le-feu après deux semaines d'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza.
Enfin, les investisseurs se préparaient à la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de brut aux États-Unis pour la semaine achevée le 18 juillet.
Selon Kash Kamal, analyste du courtier Sucden, les investisseurs s'attendaient à un nouveau recul des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière.
La semaine précédente, les réserves de brut avaient fortement chuté, de 7,5 millions de barils - soit bien plus que prévu par les analystes - grâce à une intense activité des raffineries.
Une baisse des réserves de brut est habituellement bien reçue par le marché, car elle signale une demande vigoureuse d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.