Le pétrole marque une petite pause à New York, après une nette progression
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, dont c'était le dernier jour de cotation, cédait 9 cents, à 104,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché new-yorkais s'était apprécié lundi de près de 1,50 dollar, porté par une situation géopolitique très tendue, qui faisait craindre des perturbations dans l'acheminement d'or noir dans le monde.
Malgré le léger mouvement de recul observé mardi, les tensions autour de l'Ukraine et de Gaza et les incertitudes persistantes sur l'offre pétrolière libyenne restent un facteur de soutien pour les prix, a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Dans le sillage du baril de Brent à Londres, les prix du WTI se sont hissés mardi en cours d'échanges électroniques jusqu'à 105,25 dollars, leur niveau le plus élevé depuis début juillet.
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne (UE) débattaient mardi à Bruxelles pour décider d'un éventuel durcissement des sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne, après le crash de l'avion malaisien.Lundi, le Premier ministre britannique David Cameron avait appelé l'UE à adopter des sanctions économiques d'envergure, dites de phase 3, contre la Russie.
De nouvelles sanctions alimenteraient les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de Russie.
Les opérateurs du marché pétrolier restaient aussi très préoccupés par le Proche-Orient, deux semaines après le début d'une offensive menée par Israël dans la bande de Gaza au cours de laquelle près de 600 Palestiniens ont été tués.
Le chef de l'ONU et le chef de la diplomatie américaine tentaient mardi d'arracher un cessez-le-feu.
Le marché se préparait également à la sortie des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de brut aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 18 juillet.
Nous nous attendons à une nouvelle baisse des stocks, pour la quatrième semaine consécutive, en raison de l'activité des raffineries américaines qui n'ont jamais opéré à un tel rythme depuis août 2005, à 93,8% de leur capacité la semaine précédente, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
La semaine précédente, les réserves de brut avaient fortement chuté, de 7,5 millions de barils - soit bien plus que prévu par les analystes. Il s'agissait de leur recul le plus important depuis janvier, a précisé M. Yawger.
Une baisse des réserves de brut est habituellement bien reçue par le marché, car elle signale une demande vigoureuse d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.