Le pétrole ouvre en hausse à New York, surveillant l'Ukraine et le Proche-Orient
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août grappillait 62 cents, à 103,75 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Dans un contexte géopolitique extrêmement tendu, les prix poursuivaient leur léger rebond de la semaine dernière après avoir nettement baissé depuis fin juin,.
Paris, Londres et Berlin ont menacé la Russie de nouvelles sanctions si le président Vladimir Poutine n'obtenait pas des rebelles de l'Est ukrainien un accès libre et total au site du crash de l'avion malaisien MH17 jeudi. Les Occidentaux les soupçonnent d'avoir abattu le long-courrier avec un missile fourni par la Russie.
Au Proche-Orient, le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza ne montrait aucun signe de répit lundi, 14e jour de l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne, malgré les appels de la communauté internationale à la trêve.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé dans la nuit à cesser immédiatement les hostilités dans la bande de Gaza à l'issue de la journée la plus sanglante de cette nouvelle salve de violences. Au total 509 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet, dont plus de 140 dimanche. Vingt Israéliens dont 18 militaires sont morts.
Il reste que les prix du pétrole sont étonnamment peu affectés par les tensions accrues dans le conflit en Ukraine et dans la bande de Gaza, ont remarqué les économistes de Commerzbank.
D'une part, il semble que la majorité des opérateurs de marché ne s'attendent toujours pas à ce que l'Occident impose à la Russie des sanctions plus strictes qui perturberaient les acheminements russes d'énergie, ont estimé les experts.
D'autre part, les prix ont déjà intégré en grande partie la hausse des risques géopolitiques, a remarqué Phil Flynn, de Price Futures Group. Cela explique que le WTI soit coté à plus de 103 dollars le baril actuellement alors que l'offre est très abondante, particulièrement aux Etats-Unis.
Le premier consommateur d'or noir au monde n'a jamais produit autant de pétrole par jour depuis 1986, à 8,592 millions de barils par jour, au cours de la semaine achevée le 11 juillet.
Et le plongeon, bien plus large que prévu, de 7,5 millions de barils des stocks de brut cette semaine-là montre que la demande en produits pétroliers est très solide dans le pays en ce moment, a-t-il jugé.