Le pétrole recule un peu, dans un marché prudent
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 2 cents, à 103,11 dollars.
Les prix du pétrole sont étonnamment peu affectés par les tensions accrues dans le conflit en Ukraine et dans la bande de Gaza, remarquaient les économistes de Commerzbank.
Paris, Londres et Berlin ont menacé la Russie de nouvelles sanctions si le président Vladimir Poutine n'obtient pas des rebelles de l'est de l'Ukraine un accès libre et total au site du crash de l'avion malaisien MH17.
De son côté, Vladimir Poutine a jugé indispensable que tout soit fait pour garantir la sécurité du travail des experts internationaux sur les lieux de la tragédie, lundi dans une vidéo diffusée par le Kremlin.Il semble que la majorité des opérateurs de marché ne s'attendent toujours pas à ce que l'Occident impose à la Russie des sanctions plus strictes qui perturberaient les acheminements russes d'énergie, estimaient les experts de Commerzbank.
De nouvelles sanctions alimenteraient les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de Russie.
Les opérateurs du marché pétrolier restaient par ailleurs attentifs à l'évolution de la situation en Libye, où plus de 47 personnes ont été tuées en une semaine de combats entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli.
Les cours du brut pourraient être soutenus lundi par ces violences, qui font baisser la production pétrolière libyenne, estimait Dorian Lucas, analyste pour le cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Ces combats entravent en effet le rétablissement du secteur pétrolier du pays, qui avait été fortement perturbé pendant près d'un an par divers mouvements de protestation, notamment de la part des rebelles autonomistes de l'Est.
Les autorités libyennes et ces rebelles avaient pourtant annoncé début juillet la fin de la crise pétrolière dans le pays, ce qui avait permis à la production pétrolière libyenne de se hisser au-dessus des 500.000 barils par jour, contre 200.000 barils par jour auparavant.