Le pétrole continue sa progression, aidé par le regain de tensions géopolitiques
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 107,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août progressait de 1,37 dollar, à 102,57 dollars.
Les prix du pétrole progressaient, portés par les inquiétudes que la Russie riposte avec ses propres sanctions, particulièrement dans le secteur de l'énergie, expliquaient les analystes d'IG.
Accusant la Russie de soutenir les séparatistes pro-russes en Ukraine, les États-Unis ont durci leurs sanctions mercredi soir et ajouté à leur liste noire le géant pétrolier russe Rosneft. Ses avoirs aux États-Unis sont gelés, tandis que les entreprises américaines ne seront plus autorisées à mener des transactions avec lui.
La banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, et la banque publique russe VEB, qui compte le Premier ministre russe Dmitri Medvedev parmi ses dirigeants, figurent également parmi les nouvelles cibles américaines.Ces nouvelles sanctions alimentaient de nouveau les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, et la moitié des importations en provenance de Russie transitent par l'Ukraine.
En outre, les prix du brut, surtout du WTI, restaient également soutenus par l'annonce la veille par le département américain de l'Énergie (DoE) d'un plongeon bien plus net que prévu, de 7,5 millions de barils, des réserves de brut aux États-Unis, un bon signe pour la demande en or noir aux États-Unis.
Une baisse des réserves de brut est habituellement bien reçue par le marché, car elle signale une demande vigoureuse d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Enfin, les investisseurs restaient attentifs à l'évolution de la situation en Libye, où la production s'est redressée ces derniers jours (à plus de 500.000 barils par jour, contre quelque 200.000 b/j auparavant) en dépit du fait que le pays est secoué par une nouvelle vague de violence.
L'évolution des prix du pétrole dans les prochaines semaines sera avant tout dictée par les développements concernant l'offre pétrolière libyenne, prévenaient les économistes de Commerzbank.
La Libye, qui souffrait d'importantes perturbations de son secteur pétrolier depuis un an en raison de divers mouvements de protestation, avait annoncé début juillet la fin de la crise pétrolière dans le pays.