Le pétrole progresse, toujours aidé par le plongeon des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 107,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 37 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août gagnait 91 cents, à 102,11 dollars.
Le fait que le prix (du Brent) est plus d'un dollar supérieur à celui de la veille est en grande partie attribuable au changement de contrat, puisque le contrat pour livraison en septembre s'échangeait significativement au-dessus du contrat d'août qui a expiré mercredi, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Le Brent se maintenait au-dessus des 107 dollars le baril également grâce à l'amélioration des perspectives de demande aux États-Unis et en Chine, ajoutait Rebecca Hermolle, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
La légère accélération de la croissance chinoise au deuxième trimestre (+7,5% contre 7,4% au premier) a rassuré les opérateurs sur la demande de brut en Chine, deuxième consommatrice mondiale, soutenant les cours du brut mercredi.La forte baisse des stocks pétroliers américains a également dopé les prix du pétrole, notamment le WTI qui évolue de nouveau bien au-dessus de la barre des 100 dollars, sous laquelle il avait chuté mardi, rappelaient les experts de Commerzbank.
Ces stocks ont chuté de 7,5 millions de barils la semaine dernière aux États-Unis, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de 2,6 millions de barils, principalement grâce à une forte activité des raffineries.
Une baisse des réserves de brut est habituellement bien reçue par le marché, car elle signale une demande vigoureuse d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Mercredi, les investisseurs restaient attentifs à l'évolution de la situation en Libye, où la production s'est redressée ces derniers jours (à plus de 500.000 barils par jour, contre quelque 200.000 auparavant) en dépit du fait que le pays est secoué par une nouvelle vague de violence.
L'évolution des prix du pétrole dans les prochaines semaines sera avant tout dictée par les développements concernant l'offre pétrolière libyenne, prévenaient les économistes de Commerzbank.
La Libye, qui souffrait d'importantes perturbations de son secteur pétrolier depuis un an en raison de divers mouvements de protestation, avait annoncé début juillet la fin de la crise pétrolière dans le pays.
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