Le pétrole progresse après le plongeon des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 106,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,08 dollar, à 101,04 dollars.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les stocks de brut avaient chuté de 7,5 millions de barils la semaine dernière, soit bien plus que ce que prévoyaient les analystes (-2,6 millions de barils).
Ces stocks, qui s'étaient déjà contractés de 5,6 millions de barils au cours de deux semaines précédentes, s'éloignent donc de leur sommet depuis 1931 atteint fin avril.
Une baisse des stocks de brut est habituellement bien reçue par le marché, les investisseurs y voyant un signe de vigueur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.De leur côté, les réserves d'essence ont très légèrement progressé, de 200.000 barils, soit moins que la hausse de 700.000 barils prévue par les experts.
Enfin, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 2,5 millions de barils, une progression un peu plus forte que celle envisagée par les analystes (2 millions).
Selon Jasper Lawler, analyste de CMC Markets, le WTI a également été soutenu mercredi par un possible retard dans la reprise des exportations de brut libyen.
Les ports libyens al-Sedra et Ras Lanouf n'exporteront pas de brut avant août, rapportaient également les experts du courtier PVM.
La production pétrolière libyenne s'est fortement redressée ces derniers jours (environ 600.000 barils par jour selon les analystes), suivant un accord entre les autorités et les rebelles autonomistes de l'Est qui bloquaient les installations pétrolières depuis des mois.
Mais la situation sécuritaire s'est dégradée depuis ce weekend, poussant les autorités à envisager de demander l'aide d'une force internationale.
Ce rebond des cours du brut mercredi intervenait après plus de trois semaines de baisse quasiment ininterrompue, principalement dues à l'apaisement des inquiétudes sur l'offre pétrolière en Irak et en Libye.
En effet, après un léger répit lundi, le pétrole était reparti en forte baisse mardi, le Brent touchant en séance un plus bas en trois mois et demi (104,39 dollars) et le WTI clôturant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis début mai.