Le brut reste stable, entre prises de bénéfices et troubles en Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 123,98 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance reculait quant à lui de 10 cents à 112,18 dollars.
La veille, le baril new yorkais était monté à 113,48 dollars, son niveau le plus élevé depuis septembre 2008, encourageant les investisseurs spéculatifs à engranger quelques bénéfices, notaient des analystes.
Les prix restent toutefois élevés, du fait de "craintes d'éventuelles ruptures d'approvisionnement, alimentées par les combats persistants en Libye et les troubles dans d'autres pays du monde arabe", comme la Syrie, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les affrontements entre forces rebelles et l'armée fidèle au dirigeant Mouammar Kadhafi se poursuivaient mardi. Les forces pro-Kadhafi, repoussées de la ville rebelle de Misrata, attaquaient mardi son port, à 12 km à l'est, blessant des réfugiés africains et forçant un bateau humanitaire venu les évacuer à s'éloigner au large, selon un journaliste de l'AFP.
Depuis deux mois, les accès routiers à Misrata, grande ville côtière à 200 km à l'est de Tripoli, sont coupés par les forces pro-Kadhafi.
En Syrie, des milliers de soldats syriens appuyés par des chars sont intervenus lundi à Deraa pour mater la contestation contre le régime née dans cette ville du sud du pays, faisant au moins 25 morts, selon des militants des droits de l'Homme.
Aux Etats-Unis, les investisseurs opéraient avec prudence à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la tenue pour la première fois d'une conférence de presse du président de l'institution suite à une réunion de son comité de politique monétaire.
"Le marché devrait retrouver volume et volatilité à partir du milieu de la semaine, une fois la réunion passée", anticipait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.