Le pétrole repart en baisse, le marché surveille la Libye
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 08H30 GMT, le Brent est même tombé à 105,97 dollars, son niveau le plus faible depuis le 8 avril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 37 cents, à 100,54 dollars.
Les cours du brut avaient tenté de se reprendre lundi, clôturant en très légère hausse après trois semaines consécutives de baisse.
Cette longue période de chute a été provoquée par l'apaisement des inquiétudes sur l'offre pétrolière irakienne, qui n'a pas été perturbée, malgré les combats entre les forces gouvernementales et les jihadistes, puis par la normalisation du secteur pétrolier libyen.
Mais les cours du brut ne parvenaient pas à confirmer leur rebond, repartant en baisse mardi alors que la production pétrolière se redresse en Libye.Actuellement, la production pétrolière libyenne est proche de 500.000 barils par jour, après un niveau de 200.000 à 300.000 barils par jour ces derniers mois, indiquaient les économistes de Commerzbank.
La Libye, dont les capacités de production se montent à 1,5 million de barils par jour, a souffert d'importantes perturbations de son secteur pétrolier depuis un an, en raison de divers mouvements de protestation, notamment de la part des rebelles autonomistes de l'Est.
Début juillet, les autorités et les rebelles ont conjointement annoncé la fin de la crise pétrolière, ce qui a permis la réouverture des principaux terminaux pétroliers de l'est du pays ainsi que le redémarrage des champs pétroliers alimentant ces ports.
La situation reste toutefois précaire, alors que le gouvernement libyen a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu'il envisageait de faire appel à des forces internationales pour l'aider à rétablir la sécurité dans le pays où l'aéroport de la capitale a été la cible lundi soir d'une pluie de roquettes.
Ces dernières nouvelles faisaient douter le marché sur la rapidité de la normalisation de l'offre pétrolière libyenne, soulignaient les experts de Commerzbank.
Par ailleurs, les investisseurs suivront avec attention l'audition de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen, qui s'exprimera vers 14H00 GMT devant le Congrès des États-Unis.
Les propos de Mme Yellen seront décortiqués en quête d'indices sur la date de la première hausse des taux d'intérêt américains et l'état de l'économie américaine, première consommatrice mondial de brut.