Le pétrole tente de se reprendre après trois semaines de recul
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 07H50 GMT, le Brent était toutefois tombé à 106,21 dollars, son niveau le plus faible depuis le 8 avril.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 1 cent, à 100,84 dollars. Vers 14H40 GMT, le WTI était tombé à 100,26 dollars, son minimum depuis le 12 mai.
Le Brent s'est légèrement repris (lundi), dans un mouvement largement dû à des achats à bon compte pour l'instant mais qui pourrait s'amplifier si le PIB chinois au deuxième trimestre s'approche de la cible annuelle de 7,5%, signalait Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.
Les autorités chinoises doivent diffuser ce mercredi les chiffres sur l'évolution de la croissance chinoise au deuxième trimestre.
L'économie chinoise est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande mondiale.Selon les analystes de Commerzbank, les prix du pétrole pourraient rebondir dans les prochains jours, leur récente chute ayant été excessive.
Les cours du brut viennent en effet d'enregistrer trois semaines consécutives de baisse : depuis leur plus haut en neuf mois atteint mi-juin au moment de l'éclatement de la crise irakienne, le Brent et le WTI ont respectivement perdu près de 9 dollars et plus de 7 dollars.
Ils ont été minés dans un premier temps par l'apaisement des craintes sur une perturbation de l'offre irakienne puis par la perspective de normalisation du secteur pétrolier libyen.
En effet, l'annonce début juillet de la fin de la crise pétrolière en Libye a durement pénalisé les cours du brut, alors que le pays avait vu sa production et ses exportations réduites drastiquement ces derniers mois en raison de divers mouvements de protestations (par moments à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 million de barils par jour en temps normal).
La production pétrolière libyenne est censée avoir augmenté, à 470.000 barils par jour, mais une manifestation au port de Brega a forcé la compagnie Sirte Oil Co à arrêter la production, rapportaient les analystes du courtier PVM.