Le pétrole poursuit son recul à New York, après trois semaines de baisse
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août lâchait 29 cents, à 100,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il est de plus en plus difficile de sortir de la tendance baissière dans laquelle le marché du pétrole est entré depuis fin juin, et le seuil de 100,26 dollars atteint dans la nuit, en cours d'échanges électroniques, fait peur, car il est dangereusement proche du seuil psychologique des 100 dollars, a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Le WTI est tombé à 100,26 dollars le baril en cours d'échanges asiatiques, son minimum depuis le 12 mai.
Et si la plupart des indicateurs techniques montrent que la baisse est allée trop loin au regard d'une situation géopolitique toujours tendue, notamment au Proche-Orient, quand on se rapproche de ces niveaux clefs, on voit souvent les investisseurs fuir, a-t-il poursuivi.
Mais l'apaisement des craintes liées à une perturbation de l'offre irakienne, qui avaient fait bondir les prix en juin, continuait à dominer le marché. Et l'annonce dimanche de la compagnie pétrolière libyenne National Oil Corp. que la production pétrolière (du pays) avait augmenté jusqu'à 470.000 barils par jour, contre 300.000 b/j seulement en juin (...) accentue la pression sur les prix, a précisé M. Yawger.
Les perturbations des rebelles autonomistes de l'Est ont provoqué une forte chute de la production libyenne, par moments réduite à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Au Proche-Orient, le nouveau cycle de violence est monté d'un cran depuis une semaine avec le déclenchement de bombardements israéliens sur la bande de Gaza et la multiplication des tirs de roquettes du Hamas. Israël bombardait lundi pour le 7e jour consécutif ces territoires palestiniens malgré les appels internationaux à une trêve, sans toutefois mettre à exécution sa menace d'intervention terrestre.
Ces tensions soutenaient particulièrement les prix du baril de Brent à Londres, plus sensibles que le WTI aux événements internationaux, élargissant l'écart de prix avec le brut coté à New York, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.