Le pétrole hésite après trois semaines consécutives de baisse
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de vendredi. Vers 07H50 GMT, le Brent était toutefois tombé à 106,21 dollars, son niveau le plus faible depuis le 8 avril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 42 cents, à 100,41 dollars. Dans les échanges asiatiques, le WTI est tombé à 100,26 dollars, son minimum depuis le 12 mai.
Les prix du pétrole ont chuté pour une troisième semaine consécutive la semaine dernière, rappelait Michael Wittner, analyste chez Société Générale.
Depuis leur plus haut en neuf mois atteint mi-juin au moment de l'éclatement de la crise irakienne, le Brent et le WTI ont respectivement perdu près de 9 dollars et plus de 7 dollars.
Selon M. Wittner, la baisse des cours n'est plus alimentée par l'apaisement des craintes d'une interruption de l'offre irakienne, ces inquiétudes s'étant déjà dissipées début juillet, mais par la perspective d'une augmentation significative de l'offre libyenne.En effet, l'annonce début juillet de la fin de la crise pétrolière en Libye a durement pénalisé les cours du brut, alors que le pays a vu sa production et ses exportations réduites drastiquement ces derniers mois en raison de divers mouvements de protestations.
La production pétrolière libyenne est censée avoir augmenté, à 470.000 barils par jour, mais une manifestation au port de Brega a forcé la compagnie Sirte Oil Co à arrêter la production, rapportaient les analystes du courtier PVM.
Les perturbations des rebelles autonomistes de l'Est ont provoqué une forte chute de la production libyenne, par moments réduite à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Les prix du pétrole pourraient rebondir dans les prochains jours, leur récente chute ayant été excessive, jugeaient les économistes de Commerzbank.
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