Le pétrole perd plus d'un dollar, toujours miné par la Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 106,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,68 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Vers 15H30 GMT, le Brent est tombé à 106,85 dollars, son niveau le plus faible depuis le 1er mai.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,58 dollar, à 101,35 dollars. Vers 15H30 GMT, le WTI a atteint 101,28 dollars, un minimum depuis le 15 mai.
A Londres comme à New York, le marché du pétrole avait interrompu jeudi une longue série de séances de baisse d'affilée, le Brent et le WTI clôturant en hausse ce jour-là.
Mais les deux références du pétrole sont reparties en forte baisse vendredi, toujours pénalisées par l'absence de perturbations des exportations pétrolières irakiennes et la normalisation du secteur pétrolier en Libye.
Ainsi, le marché pétrolier s'apprêtait à enregistrer sa troisième semaine de baisse consécutive. Une longue période entamée au lendemain du pic en neuf mois atteint mi-juin par les cours du brut, alors affolés par la crise irakienne.Mais les craintes de perturbations de l'offre irakienne de brut ne se sont pas matérialisées tandis que le secteur pétrolier libyen est en voie de normalisation, ce qui a apaisé les inquiétudes sur l'offre mondiale.
Les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l'Est (qui ont bloqué les terminaux pétroliers pendant près d'un an) ont en effet annoncé la semaine dernière la fin de la crise pétrolière dans le pays.
Les dernières informations suggèrent que la production pétrolière libyenne a commencé à augmenter et s'établit à 350.000 barils par jour alors que le champ d'al-Charara a repris ses opérations, rapportaient les analystes du courtier PVM.
Les perturbations des rebelles autonomistes avaient provoqué une forte chute de la production libyenne, par moment réduite à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Enfin, du côté de la demande, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a indiqué prévoir une accélération de la demande mondiale de brut en 2015 mais a révisé en baisse celle de 2014.
Dans son rapport semestriel publié vendredi, l'agence énergétique des pays développés envisage désormais une demande de 92,7 millions de barils par jour (mbj) en 2014 puis de 94,1 mbj l'année suivante.