Le pétrole repart en baisse, la Libye plombe toujours le marché
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 108,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents, à 102,63 dollars.
Le Brent et le WTI ont interrompu leur longue baisse entamée mi-juin (huit séances consécutives de recul pour le Brent, neuf pour le WTI) en clôturant en hausse jeudi.
Après avoir bondi à leur niveau le plus élevé en neuf mois mi-juin, à la faveur de l'offensive jihadiste en Irak, les cours du brut ont fortement reculé, en raison de l'absence de perturbations des exportations irakiennes puis à cause de la normalisation du secteur pétrolier libyen.
Le rebond de jeudi était attribuable à des achats à bon compte, le Brent et le WTI étant tombés ce jour-là à des niveaux inconnus depuis environ deux mois, selon des analystes.Cependant, les prix du brut pourraient subir de nouvelles pertes, les exportations libyennes devant se rétablir alors que les infrastructures pétrolières du pays se remettent en marche, prévenait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l'Est (qui ont bloqué les terminaux pétroliers pendant près d'un an) ont annoncé la semaine dernière la fin de la crise pétrolière dans le pays.
Ces perturbations avaient provoqué une forte chute de la production libyenne, par moment réduite à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Enfin, les investisseurs du marché pétrolier digéraient les nouvelles prévisions de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), qui table sur une accélération de la demande mondiale de brut en 2015 mais a révisé en baisse celle pour 2014.
Dans son rapport semestriel publié vendredi, l'agence énergétique des pays développés envisage désormais sur une demande de 92,7 millions de barils par jour (mb/j) en 2014 puis de 94,1 mb/j l'année suivante.
jb/acd/ggy