Le brut hésitant à l'ouverture du marché à New York
Vers 13H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 112,10 dollars, en repli de 18 cents par rapport à la veille.
"Le dollar semble être le principal facteur", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
La faiblesse de la monnaie américaine continue d'alimenter l'attrait pour les matières premières et l'énergie, dont les prix sont libellés en dollar.
Les cours du pétrole étaient toutefois hésitants, alors que la banque centrale américaine entamait une réunion de deux jours sur sa politique monétaire.
"On a vu des fluctuations (sur le dollar, ndlr) après des commentaires de Jean-Claude Trichet", le président de la Banque centrale européenne, a noté Phil Flynn. "Il semble que M. Trichet soit un peu inquiet que la politique de la Fed ne pousse à revoir à la hausse les prévisions d'inflation".
Les analystes n'attendaient généralement pas de changement dans l'attitude généreuse de la Fed mercredi, à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire.
Autre facteur de soutien qui restait en toile de fond, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord de faiblissaient pas.
Les combats se poursuivaient en Libye. En Syrie, la répression des manifestations a fait au moins 25 morts. Par ailleurs l'expulsion d'un diplomate iranien de Bahreïn témoignait de la dégradation des relations des monarchies du Golfe avec Téhéran.
Du côté de l'Arabie saoudite, principal pays exportateur, le directeur général la compagnie pétrolière saoudienne Aramco "a exprimé un certain malaise avec le niveau des prix élevé actuel, et craint que cela n'ait un impact négatif sur l'économie", ont rapporté les analystes de Commerzbank.
"Il n'y a aucun doute que des prix élevés du brut dans le passé aient ralenti la croissance économique. Aramco est bien conscient que si l'envolée des prix de l'énergie crée une situation semblable à celle de 2008, où les prix se sont heurtés à un certain niveau puis se sont effondrés, cela peut être très dommageable pour l'économie saoudienne", a observé Phil Flynn.