Le pétrole recule, inquiétudes sur la demande chinoise
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 108,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 08H30 GMT, le Brent est tombé à son plus bas niveau depuis le 9 mai, à 107,76 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 51 cents, à 101,78 dollars. Vers 08H00 GMT, le WTI a atteint 101,61 dollars, son minimum depuis le 5 juin.
La détente sur les prix du pétrole se poursuit, écartant chaque jour un peu plus l'éventualité d'un scénario noir de flambée des cours, remarquait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
La conjonction d'une hausse prévue de la production de pétrole par la compagnie nationale libyenne NOC et l'apaisement des tensions en Irak ont favorisé, ces dernières séances, un repli des cours du Brent et du WTI, expliquait-il.
Le Brent et le WTI ont ainsi clôturé en baisse hier, respectivement pour leur huitième et neuvième séances consécutives. Et le Brent est tombé jeudi en début d'échanges européens à son plus bas niveau depuis deux mois.Les cours du brut avaient bondi à leur niveau le plus élevé en neuf mois mi-juin, juste après l'offensive jihadiste en Irak, avant de reculer presque continuellement en l'absence de perturbations majeures de l'offre pétrolière irakienne.
Ils ont ensuite été minés par l'annonce la semaine dernière de la fin de la crise pétrolière en Libye - où la production et les exportations étaient sérieusement altérées par des rebelles autonomistes depuis près d'un an.
Jeudi, les prix du pétrole ont subi un autre revers avec les statistiques sur le commerce extérieur chinois montrant une baisse de 8% des importations de brut en juin par rapport à mai, rapportaient les experts de Commerzbank.
C'est le deuxième plus bas volume mensuel d'importations de l'année, ajoutaient-ils.
L'appétit énergétique de la Chine est particulièrement scruté par les opérateurs du marché pétrolier, ce pays étant le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande mondiale de pétrole.
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