Le pétrole recule pour la 9ème séance de suite à New York
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a baissé de 1,11 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 102,29 dollars.
Le principal élément influençant actuellement le marché reste, selon l'analyste indépendant Andy Lipow, l'anticipation du retour de brut libyen sur le marché à la suite d'un accord conclu entre les rebelles et le gouvernement.
Près d'un an après les premières perturbations sur les champs de production et les terminaux pétroliers, la situation semble se normaliser dans le pays.
D'une part, on entend dire que l'un des plus grands champs pétroliers libyens, Al-Charara, d'une capacité de 340.000 barils par jour, est en train de réamorcer la production bien plus vite que prévu (...) et pourrait fonctionner aux deux tiers de ses capacités dès la fin de la journée, a relevé Phil Flynn de Price Futures Group.
De plus, la Libye a apparemment quelque 10 millions de barils en réserve qu'ils ne pouvaient pas exporter jusqu'à présent et qui devraient bientôt se retrouver sur le marché mondial, a-t-il ajouté.La promesse de ce pétrole continue de faire plier ceux qui parient sur une hausse des cours et fait oublier les risques liés à l'Irak, au conflit entre la Russie et l'Ukraine ou même aux tensions entre Israël et le Hamas potentiellement sources d'instabilité au Moyen-Orient, a-t-il remarqué.
Dans ce contexte, l'annonce par les autorités américaines d'un recul légèrement plus prononcé que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis (-2,4 millions de barils), généralement considéré comme le signe d'une demande vigoureuse, n'a pas suffi à raviver les cours.
Le chiffre est plus ou moins conforme aux attentes, il n'y a pas vraiment eu de surprise, a souligné Andy Lipow.
De plus, les réserves d'or noir à Cushing, terminal pétrolier de l'Oklahoma où est entreposé le brut servant de référence au WTI, ont légèrement progressé.
Surtout, les acteurs du marché ont été un peu surpris par la progression des stocks d'essence alors même que la fête nationale du 4 juillet est traditionnellement l'occasion d'un pic de consommation de carburant. On se dit qu'on a largement assez d'approvisionnement jusqu'au week-end de la Fête du travail début septembre qui marque la fin des vacances d'été, a noté Andy Lipow.