Le brut se stabilise, entre prises de bénéfices et troubles en Libye
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 123,80 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance reculait quant à lui de 30 cents à 111,98 dollars.
La veille, le baril new yorkais était monté à 113,48 dollars, son niveau le plus élevé depuis septembre 2008, encourageant les investisseurs spéculatifs à engranger quelques bénéfices, notaient des analystes.
Les prix restent toutefois élevés, du fait de "craintes d'éventuelles ruptures d'approvisionnement, alimentées par les combats persistants en Libye et les troubles dans d'autres pays du monde arabe", comme la Syrie, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les affrontements entre forces rebelles et l'armée fidèle au dirigeant Mouammar Kadhafi se poursuivaient mardi. Les rebelles de Misrata ont affirmé avoir chassé les pro-Kadhafi de la ville assiégée depuis deux mois tandis que l'Otan a mené de nouvelles frappes à Tripoli où le régime libyen a assuré que le colonel Kadhafi était en "lieu sûr" et avait "le moral".
En Syrie, des milliers de soldats syriens appuyés par des chars sont intervenus lundi à Deraa pour mater la contestation contre le régime née dans cette ville du sud du pays, faisant au moins 25 morts, selon des militants des droits de l'Homme.
Au Yémen, deux personnes ont été tuées par balles et des dizaines blessées lors de nouvelles importantes manifestations contre le régime.
Aus Etats-Unis, les investisseurs opéraient avec prudence à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la tenue pour la première fois d'une conférence de presse du président de l'institution suite à une réunion de son comité de politique monétaire.
"Le marché devrait retrouver volume et volatilité à partir du milieu de la semaine, une fois la réunion passée", anticipait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.