Le pétrole hésite avant les stocks de brut américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 108,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 08H10 GMT, le Brent est tombé à 108,41 dollars, son plus bas niveau depuis le 5 juin.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 7 cents, à 103,47 dollars.
Les prix du pétrole continuent sur leur trajectoire descendante, soulignent les experts de Commerzbank. Le Brent recule pour sa huitième séance consécutive et s'échange à un plus bas en un mois de moins de 109 dollars le baril.
Les risques sur l'offre qui ont soutenu les prix du pétrole pendant des mois continuent de décroître, expliquent-ils.
D'une part, le conflit en Irak n'a pour l'instant pas affecté les capacités pétrolières du pays, qui produit environ 3,4 millions de barils par jour (mb/j) et en exporte environ 2,5 mb/j. D'autre part, le secteur pétrolier libyen semble enfin sur la voie de la normalisation, alors que les autorités ont annoncé la semaine dernière la fin de la crise pétrolière près d'un an après les premières perturbations.
Al-Charara, le deuxième plus grand champ pétrolier de l'est de la Libye (d'une capacité de 340.000 barils par jour), est en train de rouvrir (...). Avec la réouverture des deux plus grands terminaux pétroliers dans l'est du pays, la Libye peut augmenter son volume de production de plus de 800.000 barils par jour dans le futur proche, calculent les experts de Commerzbank.
Les perturbations en Libye ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 barils par jour, contre environ 1,5 mb/j en temps normal.
De son côté, le WTI tente de grappiller quelques cents, soutenu par la perspective d'une baisse des stocks de brut aux États-Unis.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit publier mercredi vers 14H30 GMT son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers aux États-Unis à la fin de la semaine dernière.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient reculé de 2 millions de barils la semaine dernière.
Les stocks d'essence auraient de leur côté diminué de 300.000 barils tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient gonflé de 1,3 million de barils.
Une chute des stocks de brut est généralement bien reçue par les investisseurs car perçue comme un signe de vigueur de la demande énergétique chez le premier consommateur mondial d'or noir.