Le pétrole recule, la Libye et les stocks US en ligne de mire
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 109,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de lundi. Vers 15h30 GMT, le Brent est tombé à 109,13 dollars, son niveau le plus faible depuis un mois.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents, à 103,37 dollars.
Les tensions en Irak sont reléguées au second plan pour l'instant et l'attention des opérateurs du marché pétrolier se tourne vers ce qui se passe dans l'économie mondiale et l'augmentation de l'offre de la Libye, expliquait Jasper Lawler, CMC Markets.
Après avoir atteint des plus hauts en neuf mois mi-juin, en raison de la crise irakienne, les cours du brut ont depuis reculé de façon presque ininterrompue, d'abord minés par l'absence de perturbation des exportations pétrolières irakiennes puis par la perspective d'une normalisation du secteur pétrolier libyen.
La semaine dernière, les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l'Est - qui bloquaient à divers degrés le secteur pétrolier depuis des mois - ont annoncé la fin de la crise pétrolière en Libye.Les premières livraisons de pétrole pourraient intervenir assez rapidement, grâce aux stocks des deux ports repris par les autorités la semaine dernière (al-Sedra et Ras Lanouf).
Selon le ministre libyen du Pétrole, 7,5 millions de barils de brut sont stockés dans ces ports, qui sont les deux plus grands terminaux pétroliers du pays, rapportaient les analystes de Commerzbank.
Cela permettrait de reprendre les exportations le temps que les champs pétroliers qui alimentent ces deux ports soient remis en marche.
Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis près d'un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 barils par jour (b/j), contre environ 1,5 million de b/j en temps normal.
De son côté, le WTI limitait ses pertes parce que les stocks de brut sont attendus en baisse dans le rapport de (mercredi), signalait M. Lawler.
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit publier mercredi vers 14H30 GMT son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers aux États-Unis à la fin de la semaine dernière.
Une chute des stocks de brut est généralement bien reçue par les investisseurs car perçue comme un signe de vigueur de la demande énergétique chez le premier consommateur mondial d'or noir.
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