Le pétrole ouvre en baisse à New York, mis sous pression par la Libye
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août lâchait 28 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 103,78 dollars.
Les cours des produits pétroliers sont mis sous la pression, en ce début de semaine, des informations en provenance de Libye selon lesquelles les exportations vont commencer à s'intensifier depuis les deux terminaux clés de Ras Lanouf et al-Sedra après leur passage sous le contrôle des forces gouvernementales, a indiqué Matt Smith de Schneider Electric.
Ces deux terminaux ont une capacité conjointe d'environ 500.000 barils par jour (b/j).
La semaine dernière, les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l'Est avaient annoncé la fin de la crise pétrolière qui paralysait le secteur pétrolier du pays depuis un an.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a levé la clause de force majeure sur les acheminements de brut en partance de ces deux ports. Les premiers chargements peuvent donc être attendus dans les prochains jours, ont signalé les experts de Commerzbank.Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 b/j, contre environ 1,5 million de b/j en temps normal.
Les prix du marché pétrolier sont aussi tirés vers le bas lundi par l'absence de perturbations sur l'offre en Irak, selon Phil Flynn de Price Futures Group.
Les cours avaient en effet nettement grimpé juste après le début de l'offensive fulgurante d'insurgés sunnites dans le pays le 9 juin. Mais les combats ne se sont depuis pas étendus dans le sud du pays, où sont situées la majorité des infrastructures pétrolières du pays, et les exportations se poursuivent à un rythme régulier.
Alors que la situation s'enlise, tant sur le plan politique que militaire, les investisseurs restent toutefois prudents, prêts à faire remonter les cours à la moindre attaque sur un site de production.