Le pétrole tente de se stabiliser après une semaine de forte baisse
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 110,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents, à 103,90 dollars.
Le marché reprenait son souffle vendredi à la fin d'une semaine de forte baisse des cours du brut, notaient des courtiers.
Jeudi, le Brent et le WTI sont tombés en séance à leur plus bas niveau depuis trois semaines, à respectivement 110,53 dollars et 103,67 dollars.
Les prix du pétrole ont ainsi effacé la quasi-totalité de leurs gains engrangés après l'offensive fulgurante des jihadistes en Irak, deuxième producteur de pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de brut (Opep). Cette offensive avait porté les cours du brut jusqu'à leur niveau le plus élevé en neuf mois (à 115,71 dollars pour le Brent et 107,73 dollars pour le WTI), les investisseurs s'inquiétant d'une perturbation de l'offre irakienne.
Mais ces inquiétudes ne se sont pas matérialisées, les combats entre forces gouvernementales et insurgés étant circonscrits au Nord et à l'Ouest du pays tandis que les opérations pétrolières sont majoritairement situées au Sud.
Au total, les exportations irakiennes n'ont diminué que de 170.000 barils par jour (en juin), dont 100.000 furent compensés par une hausse des exportations de l'Arabie Saoudite et de la Libye (également membres de l'Opep, NDLR), indiquait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
L'Irak produit environ 3,4 millions de barils par jour (mb/j) et en exporte environ 2,5 mb/j.
Hormis l'évaporation de ces inquiétudes, la perspective d'un retour en force de la Libye sur le marché international a pesé sur les cours du brut.
Les autorités libyennes et les rebelles autonomistes de l'Est ont annoncé mercredi la fin de la crise pétrolière dans le pays.
Ainsi, deux des quatre ports pétroliers de l'Est qui étaient encore investis par les rebelles ont été repris par les autorités, ce qui devrait permettre une hausse des exportations pétrolières libyennes.
Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 b/j, contre environ 1,5 million de b/j en temps normal.