Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par la situation en Libye
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août lâchait 38 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 104,10 dollars.
Après déjà cinq séances consécutives de baisse, le baril de WTI est revenu à son niveau de début juin, avant le début de l'offensive en Irak des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'Etat islamique (EI).
Le marché est en train d'effacer la prime de risque associée à la crise irakienne, a commenté Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Même si les combats entre les rebelles et les forces gouvernementales se poursuivaient jeudi sur le terrain, cela ne fait plus les gros titres des journaux, a observé le spécialiste.
Les opérateurs ont de nouveau tourné leur attention vers la Libye, où le chef du gouvernement intérimaire Abdallah Al-Theni a déclaré mercredi soir la fin de la crise pétrolière, après avoir pris le contrôle de deux ports encore bloqués par les rebelles dans l'est du pays.Le chef des rebelles, Ibrahim al-Jadhran, a annoncé de son côté le déblocage des terminaux de Ras Lanouf (200.000 b/j) et al-Sedra (350.000 b/j).
C'est la Libye, on a déjà été échaudé dans le passé par des promesses similaires qui ne se sont pas concrétisées. Mais si cette fois-ci elles se confirment, plus de 500.000 barils de pétrole par jour seront de retour sur le marché mondial, c'est un chiffre important, a souligné Robert Yawger.
Les perturbations qui affectaient le secteur pétrolier libyen depuis un an ont provoqué une forte chute de la production du pays, par moment réduite à moins de 200.000 b/j, contre environ 1,5 million de b/j en temps normal.
Les statistiques bien meilleures que prévu sur l'état du marché de l'emploi américain, généralement synonymes d'un regain de demande en essence pour les personnes se rendant à leur travail, n'ont pas suffi à faire remonter nettement les cours du brut.
Les autorités ont pourtant fait part d'une baisse surprise du taux du chômage en juin aux Etats-Unis à son plus bas niveau depuis près de six ans, à 6,1%, grâce notamment à des créations d'emplois bien plus fortes que prévu.
L'approche de l'ouragan Arthur, le premier de la saison dans l'Atlantique, pesait aussi sur les prix du WTI selon Phil Flynn de Price Futures Group.
Il menaçait de toucher dans la nuit de jeudi à vendredi les plages touristiques du sud-est des Etats-Unis, ce qui pourrait inciter les gens à rester chez eux au cours du week-end prolongé du 4 Juillet, période de pic des grands déplacements en voiture, et conduire à une baisse de la demande en carburant, a expliqué le spécialiste.