Le pétrole recule, le marché surveille la Libye et l'Irak
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 111,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 09H30 GMT, le Brent est tombé à 111,54 dollars, son niveau le plus faible depuis le 12 juin.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents, à 104,93 dollars.
Le marché digérait mercredi l'annonce d'une possible réouverture de deux importants terminaux pétroliers en Libye.
Les rebelles en Libye ont annoncé (mardi) contre toute attente leur intention de rouvrir (mercredi) les deux principaux terminaux pétroliers de Ras Lanouf et al-Sedra dans l'est du pays, qui sont fermés depuis l'été dernier, rapportaient les analystes de Commerzbank.
Si ces deux terminaux reprennent leurs opérations, l'offre pétrolière libyenne (actuellement autour de 320.000 barils par jour) augmentera d'environ 500.000 barils par jour, ajoutaient-ils. La production et l'exportation de brut libyen sont très perturbées depuis un an, à cause de divers mouvements de protestation, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de la Libye.
En temps normal, la Libye peut produire environ 1,5 million de barils par jour (mb/j).
Par ailleurs, les opérateurs du marché pétrolier continuaient de surveiller l'évolution de la situation en Irak qui, bien que chaotique, n'a presque pas eu d'incidence sur la production pétrolière du pays.
Malgré leur occupation d'une partie de l'Irak, les insurgés n'ont pas atteint la production pétrolière et les infrastructures d'exportation dans le sud du pays. Les prix du pétrole ont donc continué de perdre leurs gains récents, expliquait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Outre l'Irak, dans l'immédiat, le marché va scruter les stocks de pétrole outre-Atlantique, attendus en léger repli, signalait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Le département américain de l'Energie (DoE) doit en effet publier mercredi vers 14H30 GMT son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers à la fin de la semaine dernière.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 1,7 million de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement progressé de 200.000 et 800.000 barils.
jb/mcj