Le pétrole baisse, plombé par des prises de bénéfices
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 112,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de lundi. Le prix du Brent est même tombé vers 15H55 GMT à 112,08 dollars, son niveau le plus faible depuis le 9 juin.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents, à 105,07 dollars.
Le marché continue de souffrir de prises de bénéfices et de l'absence de nouveaux développements significatifs sur le plan géopolitique, tandis que l'offre mondiale et les capacités de production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne sont pas menacées pour l'instant, commentait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
La prime de risque liée à la situation en Irak continuait ainsi de se réduire, surtout sur le Brent, malgré l'échec mardi des discussions du Parlement irakien, qui a levé sa séance dans le désordre général, visant à enclencher le processus de formation d'un gouvernement nécessaire face à l'offensive jihadiste qui menace le pays d'éclatement.
Le besoin d'un nouveau gouvernement se fait de plus en plus pressant face à l'avancée des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'État islamique (EI) qui ont proclamé dimanche l'établissement d'un califat sur les territoires dont ils se sont emparés entre la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie voisine, et la province de Diyala, dans l'est irakien.Comme le notait Dorian Lucas, analyste chez Inenco, pour l'instant les pertes (de production) ont été minimes, (...) ne baissant en Irak que de 170.000 barils par jour sur le mois (de juin), et étant considérablement compensé par une hausse de la production en Arabie saoudite et en Libye.