Le brut ouvre en hausse à New York, à plus de 113 dollars le baril
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 113,25 dollars, en hausse de 96 cents par rapport à jeudi.
Après un week-end prolongé et alors que les grandes places financières européennes étaient encore fermées lundi, le baril évoluait à ses plus hauts niveaux de l'année. Il est monté jusqu'à 113,48 dollars, son plus haut niveau depuis septembre 2008.
"Le Moyen-Orient est revenu au premier plan pendant le long week-end", ont observé les analystes de JPMorgan.
Les investisseurs s'inquiétaient de l'offre.
"Les rebelles libyens ont annoncé qu'ils ne seraient pas en mesure d'exporter du brut pour encore quatre semaines à cause de dégâts infligés aux stations de pompage dans les champs" pétroliers sous leur contrôle, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les combats se poursuivaient. Le régime libyen a subi lundi un affront symbolique: une frappe aérienne de l'Otan a complètement détruit le bureau du colonel Mouammar Kadhafi à Tripoli, au moment où les rebelles marquaient une nette avancée à Misrata.
"Il faut voir aussi ce qui se passe au Yémen, pays exportateur de pétrole et ce que cela implique en termes de perturbations potentielles pour les exportations du pays", a souligné Andy Lipow.
Deux personnes ont été tuées par balles lundi au Yémen lors de manifestations contre le régime du président Ali Abdallah Saleh. Au cours du week-end, le plan de sortie de crise des pays du Golfe s'est heurté au rejet des manifestants qui exigent un départ immédiat du chef de l'Etat.
Les affrontements se poursuivaient également en Syrie, où au moins 25 personnes ont été tuées lundi à Deraa, épicentre de la protestation, après l'intervention des forces de sécurité.
Enfin le marché surveillait la situation au Nigeria, craignant que les violences post-élections ne mettent en danger la production du pays, a expliqué Andy Lipow. Ces violences ont fait plus de 500 morts selon l'ONG nigériane de défense des droits civiques Civils Rights Congress.