Le pétrole baisse légèrement avant le weekend
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 113,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi. Vers 07H00 GMT, le Brent est tombé à 112,90 dollars le baril, son niveau le plus faible depuis une semaine et demie.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 29 cents, à 105,55 dollars.
Le Brent a baissé alors que les opérateurs de marché n'ont plus peur de la situation en Irak, jugeaient les analystes d'IG.
L'offensive fulgurante des insurgés sunnites en Irak avait fait grimper les prix du brut à leur plus haut niveau en neuf mois la semaine dernière (à 115,71 dollars pour le Brent et 107,73 dollars pour le WTI).
Cependant, le marché ne semble plus à l'heure actuelle croire dans l'éventualité d'une escalade de la violence en Irak qui pourrait menacer significativement la production pétrolière nationale, indiquait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.De plus en plus, les investisseurs sont convaincus que les combats dans le nord de l'Irak n'auront pas d'impact sur la production de pétrole dans le sud, abondaient les analystes de Commerzbank.
Ainsi, le Brent devrait enregistrer cette semaine sa plus grosse perte hebdomadaire depuis mars, notait Nadina Ball, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Sur le terrain, l'armée appuyée par l'aviation tentait vendredi de déloger les insurgés sunnites de la cité clé de Tikrit prise durant leur offensive fulgurante en Irak.
Et le Parlement issu des élections d'avril se prépare à se réunir le 1er juillet pour déclencher le processus politique de formation d'un gouvernement, le Premier ministre Nouri al-Maliki ayant reconnu la nécessité d'une solution politique pour sortir le pays de la crise.
Toutefois, étant donné la fragilité de la situation en Irak, des risques d'interruptions de production ne peuvent pas être complètement exclus, ce qui devrait soutenir le prix du Brent au dessus des 110 dollars le baril, estimait-on chez Commerzbank.
Deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak produit environ 3,4 millions de barils par jour (mbj) et exporte environ 2,5 mbj.