Le pétrole à l'équilibre en l'absence de perturbation de l'offre de brut en Irak
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 113,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1 cent à 105,83 dollars.
La prime de risque associée à l'Irak semble graduellement diminuer. Le Brent évolue autour de 113 dollars le baril (vendredi) matin et a donc perdu presque 3 dollars depuis le plus haut en neuf mois et demi atteint la semaine dernière à 115,71 dollars le baril, expliquaient les analystes de Commerzbank.
De plus en plus, les investisseurs sont convaincus que les combats dans le nord de l'Irak n'auront pas d'impact sur la production de pétrole dans le sud, ajoutaient-ils.
Ainsi, le Brent devrait enregistrer cette semaine sa plus grosse perte hebdomadaire depuis mars, notait Nadina Ball, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.Sur le terrain, l'armée irakienne tentait de reprendre l'initiative en attaquant les insurgés sunnites dans la ville de Tikrit, alors que le secrétaire d'État John Kerry poursuivait vendredi en Arabie saoudite sa mission au chevet de l'Irak menacé d'éclatement par une offensive jihadiste.
Après l'annonce par le Premier ministre Nouri al-Maliki que parallèlement à l'action militaire, une solution politique était désormais nécessaire pour sortir le pays de la crise, le Parlement issu des élections d'avril se prépare à se réunir le 1er juillet pour déclencher le processus politique de formation d'un gouvernement.
Toutefois, étant donné la fragilité de la situation en Irak, des risques d'interruptions de production ne peuvent pas être complètement exclus, ce qui devrait soutenir le prix du Brent au dessus des 110 dollars le baril, estimait-on chez Commerzbank.
Deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak produit environ 3,4 millions de barils par jour (mb/j) et exporte environ 2,5 mb/j.
De son côté, le WTI continuait de souffrir de données américaines plus mauvaises d'attendu publiées récemment, signalait Mme Ball.
Après l'annonce mercredi d'une contraction de l'économie au premier trimestre, les autorités américaines ont indiqué que les dépenses des ménages n'avaient augmenté que de 0,2% en mai, deux fois moins vite que leurs revenus (+0,4%).
Ces données se sont pas rassurantes pour la consommation énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.