Le pétrole baisse un peu à New York dans un marché scrutant l'Irak
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a lâché 14 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 106,03 dollars.
Les investisseurs ont bien tenté de faire grimper le baril de brut au-delà de ses plus haut niveaux en neuf mois (atteints la semaine dernière) au vu de l'incertitude qui règne en Irak, deuxième pays producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a remarqué Gene McGillian de Tradition Energy.
Mais comme pour l'instant on n'a pas observé de perturbations sur l'offre irakienne de pétrole, le marché procède à des prises de profits, a-t-il ajouté.
La grande majorité des champ pétroliers et des oléoducs par lesquels est exporté le brut irakien sont en effet situés dans le sud du pays, épargné par les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), qui ont lancé le 9 juin une vaste offensive au nord et à louest et ne cessent d'engranger depuis de nouvelles conquêtes.
Le scénario du pire s'éloigne pour l'instant dans la mesure où les exportations de pétrole à partir des ports du sud de l'Irak sont proches de leur niveau record, a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.Les forces gouvernementales ont de plus réussi mardi à stopper l'avancée des insurgés dans l'ouest du pays après avoir repoussé un assaut sur la ville de Haditha dans la province d'Al-Anbar et d'autres sur la raffinerie de pétrole de Baïji (nord), la plus grande d'Irak.
On reçoit sans cesse des informations contradictoires, comme une attaque d'insurgés contre un convoi au sud de Badgad ou la vente d'une première cargaison de brut par les Kurdes via un nouvel oléoduc dans le nord, ce qui incite les investisseurs à la prudence, a noté Matt Smith.
Les acteurs du marché sont aussi dans l'attente de la publication, mercredi, du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur l'état des réserves pétrolières dans le pays.
Selon la moyenne des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les réserves de brut sont attendues en baisse de 1,2 million de barils.