Le pétrole rebondit, le marché reste focalisé sur l'Irak
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 114,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 21 cents, à 106,38 dollars.
Le pétrole a trouvé de nouveaux acheteurs (mardi) après-midi après une baisse temporaire, les investisseurs devenant de plus en plus inquiets de l'impact à long-terme de la crise irakienne, expliquaient les analystes d'IG.
En effet, comme le notaient les analystes du courtier Braemar Seascope, le conflit entre l'EIIL (l'État islamique en Irak et au Levant) et les forces gouvernementales va probablement modérer l'enthousiasme pour les investissements étrangers dans le pays, qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs de croissance de la production.
Deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Irak produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour (mb/j) et vise un ambitieux objectif de 8,4 mb/j après 2018.Sur le terrain, l'armée irakienne tentait mardi de repousser un assaut des insurgés sunnites contre la principale raffinerie d'Irak et leur avancée dans l'ouest.
Depuis le 9 juin, les jihadistes de l'EIIL ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d'Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et tiennent désormais quatre villes dans la province d'Al-Anbar.
Ils n'ont toutefois pas atteint le sud du pays, où est concentrée la plus grande partie des champs pétroliers et des infrastructures d'exportation du brut irakien.
Contrairement aux attentes, les exportations irakiennes via le Golfe persique ont atteint des niveaux presque record en juin, malgré le retrait d'employés non-essentiels des compagnies pétrolières, signalait ainsi Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Hormis la situation en Irak, les investisseurs scruteront attentivement mercredi le rapport hebdomadaire américain sur le niveau des stocks pétroliers dans le pays pour la semaine terminée le 20 juin.