Le pétrole recule un peu à New York, l'Irak reste au centre de l'attention
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août lâchait 13 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 106,04 dollars.
Même si les investisseurs ne semblent pas vouloir faire trop baisser les prix au vu de la continuation de l'offensive des insurgés en Irak, l'impact pour l'instant limité sur les infrastructures pétrolières du pays, si on excepte les combats en cours autour de la plus grande raffinerie, n'incite pas à faire grimper les prix, a relevé Matt Smith de Schneider Electric.
La grande majorité des champs pétroliers et des oléoducs par lesquels est exporté le brut irakien sont en effet situés dans le sud du pays, où les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), qui ont lancé le 9 juin une vaste offensive et ne cessent d'engranger depuis de nouvelles conquêtes, n'ont pas encore mis le pied.
Le scénario du pire s'éloigne pour l'instant dans la mesure où les exportations de pétrole depuis les ports du sud de l'Irak sont proches de leur niveau record, a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.
Les forces gouvernementales ont de plus réussi mardi à stopper l'avancée des insurgés dans l'ouest du pays après avoir repoussé un assaut sur la ville de Haditha dans la province d'Al-Anbar et d'autres sur la raffinerie de pétrole de Baïji (nord), la plus grande d'Irak.On reçoit sans cesse des informations contradictoires, comme une attaque d'insurgés contre un convoi au sud de Badgad ou la vente d'une première cargaison de brut par les Kurdes via un nouvel oléoduc dans le nord, ce qui incite les investisseurs à la prudence, a noté Matt Smith.
Les acteurs du marché sont aussi dans l'attente de la publication, mercredi, du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur l'état des réserves pétrolières dans le pays.