Les prix des carburants ont remonté la semaine dernière en France
Le gazole, carburant privilégié des Français avec plus de 80% des ventes, valait en moyenne 1,3174 euro le litre, soit 1,90 centime de plus que la semaine précédente, d'après les relevés hebdomadaires publiés par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie.
Les prix de l'essence se sont également inscrits en hausse.
Le litre d'essence sans plomb 95, deuxième carburant le plus vendu dans l'Hexagone, atteignait 1,5397 euro, contre 1,5230 euro une semaine plus tôt, au plus haut depuis mi-septembre 2013.
L'essence sans plomb 98 s'affichait elle à 1,5962 euro, contre 1,5810 euro le 13 juin. Il s'agit également d'un sommet depuis mi-septembre 2013.
La situation irakienne fait que le prix du baril de Brent a pris environ 5 dollars, autour de 115 dollars, a expliqué un porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).C'est une des caractéristiques des carburants: quand la situation géopolitique se tend, il y a une réaction des marchés, a-t-il ajouté.
Mais sur le marché des produits dérivés du pétrole, comme le gazole, c'est très calme, a-t-il ajouté.
Les jihadistes sunnites de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont lancé une offensive début juin, mettant la main sur Mossoul, deuxième ville d'Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord). Ils tiennent désormais quatre villes d'Al-Anbar, Fallouja, Al-Qaïm, Rawa et Aana ainsi que partiellement celle de Ramadi.
Toutefois, les combats qui les opposent aux forces gouvernementales ont pour l'instant épargné le sud du pays, où se trouvent les champs pétroliers et les infrastructures d'exportation du brut en Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
La hausse du prix du brut a été accentuée la semaine dernière par le repli de l'euro, ce qui rend moins attractifs les achats de brut libellé en billet vert pour les investisseurs munis de la devise européenne.
Ces deux facteurs se combinent, a indiqué l'Ufip.
Les prix des carburants étaient restés relativement stables depuis plusieurs mois, grâce notamment à la faible volatilité des prix du pétrole.