Le pétrole évolue proche de l'équilibre dans un marché fixé sur l'Irak
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 114,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, grappillait 11 cents, à 106,54 dollars.
Les prix du brut se détendaient un peu (vendredi) matin, après que les États-Unis ont décidé de commencer à aider le gouvernement irakien, indiquait David White, analyste chez Spreadex.
Le président des États-Unis, Barack Obama, a en effet annoncé jeudi l'envoi de conseillers militaires en Irak pour soutenir les forces de sécurité face aux jihadistes.
Sur le terrain, l'armée irakienne a affirmé avoir repris le contrôle total de la principale raffinerie du pays à Baïji (200 km au nord de Bagdad) après plus de 24 heures de combats.Il s'agit d'un rare succès des forces armées après leur totale déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin par les insurgés menés par les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont réussi à prendre de larges parties de quatre provinces et sont désormais à une centaine de kilomètres de Bagdad.
Selon les analystes de Commerzbank, les évènements en Irak vont continuer de dominer la tendance sur le marché et de maintenir les prix du pétrole à des niveaux élevés. Jeudi, le Brent a atteint un nouveau plus haut depuis septembre 2013, à 115,71 dollars le baril.
Pour l'instant, les combats en Irak sont concentrés dans le nord du pays, tandis que la majorité des champs pétroliers sont situés dans le sud, rappelaient les analystes du courtier PVM, qui jugeaient que le marché du pétrole était tout de même resté admirablement calme.
Mais pour Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, il n'est pas exclu qu'on assiste rapidement à une raréfaction de l'offre en provenance de la région au fur à mesure que les insurgés conquièrent les champs pétrolifères du sud du pays.
Dans ce scénario catastrophe, ce serait quasiment 11% des réserves prouvées de pétrole au niveau mondial qui passeraient sous le contrôle des islamistes, signalait-il.
Deuxième producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Irak détient plus de 11% des réserves prouvées dans le monde et produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour.
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