Les cours progressent, favorisés par la faiblesse du dollar
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, s'échangeait à 122,88 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, grimpait quant à lui de 1,53 dollar à 109,81 dollars.
"Les prix sont tirés vers le haut par la faiblesse du dollar et un environnement favorable sur les marchés boursiers", ont souligné les analystes de Commerzbank.
L'euro remontait mercredi au-dessus de 1,45 dollar, après avoir touché 1,4520 dollar la semaine dernière - le plus bas niveau du billet vert face à la monnaie unique depuis janvier 2010. Cette dépréciation de la devise américaine rend plus attractif les achats de brut, libellés en dollars.
"Un soutien supplémentaire a été apporté mardi soir par les statistiques de (la fédération professionnelle américaine) API, qui ont fait état d'une chute de 1,8 million de barils des stocks d'essence la semaine dernière" aux Etats-Unis, ont par ailleurs ajouté les experts de Commerzbank.
La progression de la consommation américaine d'essence est "un phénomène saisonnier", alors que les automobilistes reprennent plus volontiers la route à l'approche du week-end pascal et avec le retour des beaux jours, ont-ils souligné.
Le Département américain de l'Energie (DoE) doit quant à lui publier mercredi ses chiffres hebdomadaires.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, il devrait faire état d'une chute de 1,3 million de barils des stocks d'essence, mais aussi d'une hausse de 800.000 barils des stocks de brut, et d'une progression de 100.000 barils des produits distillés (gazole et fioul de chauffage).
Sur le front de l'offre, les incertitudes persistaient sur l'évolution du conflit en Libye, alors que les rebelles qui contrôlent la ville assiégée de Misrata (ouest) ont demandé pour la première fois l'intervention de troupes occidentales au sol pour les secourir.
"Alors que les combats s'enlisent, la difficulté d'acheter légalement le brut vendu par les rebelles apparaît plus clairement. (...) Toutes les solutions nécessiteront une autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu, qui est actuellement divisé sur les interventions de la communauté internationale dans le conflit", observait le cabinet viennois JBC Energy.
La vente de pétrole par les insurgés figurera à l'ordre du jour de la prochaine réunion du groupe de contact sur la Libye, début mai à Rome, avait indiqué mardi le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.
jq
(AWP/20 avril 2011 12h30)