Pétrole Asie: le brut en légère baisse
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet perdait 18 cents, à 106,72 USD, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait 24 cents, à 112,70 USD.
Les cours du brut américain s'étaient hissés vendredi à leur plus haut niveau depuis septembre, le marché observant avec nervosité l'avancée fulgurante d'insurgés islamistes dans le nord-ouest de l'Irak.
Les jihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont conquis en l'espace d'une semaine, de vastes zones dans le nord et le centre de l'Irak, dont la deuxième ville du pays, Mossoul, avant de s'emparer lundi de certains secteurs d'une ville stratégique du nord-ouest de l'Irak, Tal Afar.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que le président Barack Obama procédait à "un examen minutieux de chaque option à sa disposition", y compris des frappes de drones.
"Les cours du brut restent sous pression haussière en raison des risques de perturbations de l'approvisionnement (en brut irakien)", selon Desmond Chua de CMC Markets. L'Irak est le deuxième plus grand producteur de l'Opep.
L'Ukraine constitue l'autre grand dossier géopolitique susceptible d'impacter le prix du pétrole.
La Russie a coupé le gaz à l'Ukraine lundi après l'échec de leurs négociations, une mesure qualifiée par Kiev de "nouvelle agression" contre l'Etat.
Après des crises similaires en 2006 et 2009 qui avaient eu un impact sur les approvisionnements gaziers de l'Europe, la décision russe, survenue juste avant l'été, n'aura toutefois pas d'effet immédiat.
Enfin les investisseurs attendent un communiqué du Comité de politique monétaire de la banque centrale (FOMC) américaine mercredi après deux jours de réunion.
Quasiment unanimes, les analystes s'attendent à une nouvelle réduction de 10 milliards de USD des achats d'actifs de la Fed. Cela portera à 35 milliards de USD le soutien mensuel de la banque centrale à l'économie, destiné à pousser les taux d'intérêts à la baisse.
Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) avait lâché 1 cent sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 106,90 USD.
A Londres, le Brent avait terminé en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 112,94 USD.