Le brut poursuit son recul à l'ouverture à New York
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 106,25 dollars, en baisse de 87 cents par rapport à la veille.
Les cours avaient déjà chuté de plus de 2,50 dollars lundi.
"Le marché peut encore baisser, cinq ou huit dollars de plus", a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Le marché est inquiet pour la demande vu le niveau élevé des prix", a-t-il observé.
"Plus généralement, le marché pétrolier est bien approvisionné en raison de la baisse de demande habituelle au deuxième trimestre" avec la fin de l'hiver dans l'hémisphère nord, a relevé l'analyste.
La tendance négative lundi avait été provoquée par un cocktail d'éléments négatifs pour le marché. L'Arabie Saoudite avait indiqué avoir diminué sa production, un mouvement expliqué par les analystes par une faible demande. L'agence d'évaluation financière Standard & Poor's avait par ailleurs abaissé la perspective de la note des Etats-Unis, entraînant un net recul à Wall Street.
"Dans ce contexte, il est peu probable que le pétrole monte beaucoup plus", ont jugé les analystes de Commerzbank.
"La guerre civile en Libye et la poursuite des troubles dans les autres pays arabes vont probablement empêcher la prime de risque intégrée dans les cours de chuter fortement, mais il faudra probablement des nouveaux facteurs pour les faire remonter", ont-il estimé.
Pour ces analystes cependant, "le Nigeria présente un risque sérieux".
Goodluck Jonathan, chef de l'Etat sortant du pays, premier producteur d'or noir du continent africain, a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle, une annonce accueillie par des émeutes meurtrières.
rp
(AWP/19 avril 2011 15h52)