Le pétrole soutenu à New York par un rapport encourageant sur l'emploi
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a gagné 18 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 102,66 dollars.
Le marché est resté très tranquille, il n'y a pas vraiment eu d'autres informations économiques importantes que le rapport mensuel sur l'emploi, a souligné l'analyste indépendant Andy Lipow.
Or les chiffres sur le marché du travail américain se sont révélés plutôt positifs, a-t-il noté.
Le taux de chômage aux Etats-Unis est en effet resté stable en mai (6,3%) tandis que les créations d'emplois ont reculé conformément aux anticipations des analystes. Mais cela n'a pas empêché le nombre d'emplois de revenir à son niveau d'avant janvier 2008, avant que la récession ne frappe et fasse perdre 8,7 millions d'emplois à l'économie américaine.
La création d'emplois supplémentaires signifie que la demande en essence va augmenter puisque les travailleurs ont besoin de se déplacer en voiture pour se rendre à leur travail, a rappelé Andy Lipow.Les mesures de soutien exceptionnelles annoncées jeudi par la Banque centrale européenne, destinées à encourager une croissance économique qui peine à décoller vraiment dans la région et à enrayer le ralentissement de l'inflation, ont aussi alimenté la hausse des cours du brut.
Ainsi pour Phil Flynn de Price Futures Group, si la baisse du principal taux directeur de l'institution (à 0,15%) était attendue, les mesures destinées à encourager les banques à prêter aux entreprise et aux ménages, devraient conduire à une augmentation de la demande de pétrole.
Sur le front géopolitique, les investisseurs ont par ailleurs surveillé les quelque signes de détente autour de la crise ukrainienne.
En marge des célébrations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie, le président russe Vladimir Poutine a en effet brièvement rencontré le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, sous l'égide du président François Hollande et avec la chancelière allemande Angela Merkel.
M. Poutine s'est aussi entretenu avec son homologue américain Barack Obama, la première rencontre entre les deux chefs d'Etat depuis le rattachement de la Crimée à la Russie, considéré comme illégal par les Occidentaux.