Le pétrole recule, le marché surveille l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 108,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 7 cents, à 102,41 dollars.
Le Brent devrait finir en baisse pour la deuxième semaine consécutive. Les pertes de cette semaine sont attribuables à la stabilisation de la situation en Ukraine et l'abondance d'offre, signalait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Ainsi, le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama se sont entretenus pendant une dizaine de minutes, en marge des célébrations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie.
Il s'agit de la première rencontre face à face entre les deux hommes, engagés depuis deux mois dans un bras-de-fer sur la crise ukrainienne, et dont les relations sont au plus bas.Auparavant, Vladimir Poutine et le nouveau président ukrainien Petro Porochenko se sont parlé pour la première fois vendredi au château de Bénouville, sous l'égide du président François Hollande et avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Le Brent a également été pénalisé cette semaine par l'abondance d'offre sur le marché, notamment en provenance de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir mercredi prochain à Vienne pour sa 165e réunion ministérielle, au cours de laquelle il ne devrait pas changer son plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour.
De son côté, le WTI limitait ses pertes, grâce à la publication d'un rapport encourageant sur l'emploi et le chômage aux États-Unis.
Le taux de chômage aux États-Unis est resté stable en mai tandis que les créations d'emplois ont reculé conformément aux attentes, selon les chiffres officiels qui montrent que l'économie a recréé l'ensemble des emplois perdus pendant la crise.
Ces données étaient plutôt de nature à rassurer les investisseurs sur la demande énergétique du pays, premier consommateur mondial d'or noir.