Pétrole: le brut hésite dans un marché attentiste
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 108,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 09H50 GMT, le Brent est tombé à 108,32 dollars, son niveau le plus faible depuis trois semaines.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 17 cents, à 102,64 dollars.
Le Brent était pénalisé par "une offre abondante, car les perspectives pour la production de l'Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole) restent celles d'un niveau élevé", expliquait Dorian Lucas, analyste chez Inenco.
En Irak notamment, les exportations de pétrole ont progressé en mai pour le deuxième consécutif, en hausse de 8% par rapport à avril à 2,58 millions de barils par jour en moyenne, alors que l'ouverture d'un nouveau terminal dans le sud du pays devrait accroÎtre les capacités d'exportation de 800'000 barils par jours, relevaient les analystes de Commerzbank.
De plus, "il semble que l'offre libyenne puisse revenir, pesant sur les prix", indiquaient les analystes d'IG. Plusieurs autres analystes faisaient également état de rumeurs de la réouverture d'un terminal pétrolier en Libye.
La situation reste toutefois très complexe en Libye, alors que le pouvoir central est plongé dans un imbroglio politique avec deux gouvernements se disputant la légitimité.
Le secteur pétrolier libyen est très perturbé depuis près d'un an à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclament l'autonomie de la région orientale de la Libye.
Les opérateurs du marché pétrolier se préparaient par ailleurs à la publication mercredi à 14H30 GMT du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains par le Département américain à l'Énergie (DoE).
Selon les analystes de Tradition Energy, les stocks de brut auraient progressé de 2 millions de barils la semaine dernière.
Les investisseurs attendaient également la diffusion vendredi des chiffres sur les créations d'emploi et le taux de chômage aux États-Unis en mai, jugés cruciaux pour jauger la reprise économique du pays, premier consommateur mondial d'or noir.