Le pétrole finit en nette baisse à New York, miné par des prises de bénéfices
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a reculé de 1,39 dollar, à 102,72 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché new-yorkais du pétrole a pâti de prises de bénéfices à la veille du rapport sur les stocks de brut aux Etats-Unis, a expliqué Gene McGillian, de Tradition Energy.
Le département américain de l'Energie (DoE) publiera ses chiffres pour la semaine achevée le 23 mai jeudi dans la matinée, avec un jour de retard sur le calendrier habituel en raison du jour férié de Memorial Day lundi aux Etats-Unis.
Proches de niveaux record, les réserves américaines de pétrole avaient enregistré la semaine précédente une chute inattendue de 7,2 millions de barils, un signe jugé de bon augure pour la demande du premier consommateur d'or noir au monde.
Mais l'on ne s'attend pas à ce qu'une chute d'une telle ampleur se reproduise cette semaine, a ajouté M. McGillian, selon qui les opérateurs misaient plutôt sur une petite hausse. Jusqu'à la semaine dernière, les réserves d'or noir aux Etats-Unis ont connu une progression quasi-continue depuis le début de l'année, alimentée par la hausse constante de la production dans le pays.
Elles se sont hissées fin avril jusqu'à 399,4 millions, un record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles.
Les tensions géopolitiques continuent à influencer le marché, a toutefois noté pour sa part Matt Smith, de Schneider Electric, citant la recommandation des Etats-Unis à leurs ressortissants de quitter la Libye en raison de l'instabilité croissante qui y règne.
Ce pays clef dans la production pétrolière en Afrique du Nord est en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition ne parvenant pas à contrôler les innombrables milices armées qui font la loi dans le pays.
Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils par jour contre près de 1,5 million de barils par jour auparavant.
Les opérateurs surveillaient aussi les tensions en Ukraine, qui restaient vives. Le président ukrainien élu Petro Porochenko a promis de mettre un terme à la terreur dans l'Est séparatiste prorusse alors que son pays tente d'éviter une coupure de gaz russe pour impayés qui inquiète beaucoup les Européens.