Seadrill fait une pause dans son expansion pour cause de marché atone
Pour le moment, Seadrill a pris la décision de restreindre les commandes d'unités (de forage, ndlr) supplémentaires, écrit dans son rapport le groupe contrôlé par le milliardaire chypriote d'origine norvégienne John Fredriksen.
Jusqu'à ce que les compagnies pétrolières ajustent leur budget d'investissement ou que le prix du pétrole montre une forte tendance à la hausse, Seadrill agira avec prudence et se concentrera sur la croissance déjà assurée par le programme existant de construction de nouvelles unités, ajoute-t-il.
Après avoir commandé plusieurs dizaines de plateformes de forage ces dernières années, le groupe immatriculé aux Bermudes pâtit du coup de frein dans les investissements des compagnies pétrolières soucieuses de préserver leurs liquidités face au renchérissement des coûts de production.
Il dit ne pas être satisfait du taux d'utilisation de ses plateformes depuis le début de l'année, même si cela s'explique partiellement par des déboires techniques.
Au premier trimestre, Seadrill a certes enregistré un bond de son bénéfice net, à 3,07 milliards de dollars contre à 409 millions il y a un an, mais cela résulte essentiellement d'un gain de 2,34 milliards lié à la déconsolidation de Seadrill Partners, filiale partiellement introduite en Bourse.Le résultat d'exploitation ressort à 890 millions de dollars contre 552 millions pour un chiffre d'affaires en légère baisse (-3,5%), à 1,22 milliard, là aussi en raison de la déconsolidation de Seadrill Partners.
Dans les forages en eaux profondes et très profondes, segments dont Seadrill a fait une spécialité, il n'avait pas été anticipé que l'activité tombe quasiment au point mort pendant que les compagnies pétrolières réfléchissent à leurs futurs budgets, souligne Seadrill.
Toutefois, nous sommes confiants que la tendance (positive) attendue se matérialisera au cours des prochains trimestres quand le niveau d'attribution de commandes redémarrera, précise-t-il.
Après 788 millions de dollars au premier trimestre (624 millions hors gain exceptionnel), Seadrill dit tabler sur une amélioration significative de son résultat brut d'exploitation (EBITDA) au deuxième trimestre.
Pour le reste de l'année, les résultats devraient aussi être tirés par l'entrée dans la flotte de trois unités de forage.
Seadrill est sur les rails pour dégager un EBITDA de 10 millions de dollars par jour, estime le groupe.
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