Le pétrole baisse un peu, pénalisé par un renforcement du dollar
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 109,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 40 cents, à 103,95 dollars.
Le dollar s'est quelque peu renforcé mardi, aidé notamment par des indicateurs américains encourageants sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, comme la hausse inattendue des commandes de biens durables en avril et la légère amélioration en mai du moral des ménages aux États-Unis, notaient des analystes.
De plus, la situation en Ukraine commence à s'améliorer grâce à l'élection démocratique d'un nouveau président, estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko, officiellement déclaré nouveau président de l'Ukraine avec plus de 54% des voix à l'issue du scrutin de dimanche, a promis de ne jamais laisser les insurgés, qu'il appelle les terroristes, transformer la région rebelle du Donbass (est) en Somalie.Si les frappes aériennes en Ukraine hier (lundi) ont accru les inquiétudes sur une possible escalade des violences, le gouvernement de Porochenko semble avoir pris le contrôle de la situation en reprenant l'aéroport. C'est vraisemblablement la détermination de Porochenko à mettre fin aux violences rapidement qui a un effet sur les prix du pétrole, soulignait Chloe Bradley, analyste chez Inenco.
Cependant, les tensions restaient vives et les investisseurs restaient prudents. Plus de 40 personnes ont été tuées lors de violents affrontements entre l'armée ukrainienne et des insurgés pro-russes pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk. L'armée ukrainienne a affirmé mardi avoir repris le contrôle de l'aéroport.
Dans l'ensemble, les tensions géopolitiques en Ukraine et en Libye continuent de peser sur le marché du pétrole, provoquant une forte volatilité sur les prix du brut qui ne parviennent pas à trouver une direction claire, estimaient les analystes de la maison de courtage Sucden.
Les marchés étaient restés fermés lundi au Royaume-Uni et aux États-Unis, du fait de jours fériés et le marché reprenait mardi son activité normale.