Le pétrole en légère baisse à New York, le marché scrute l'Ukraine
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet cédait 45 cent sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) par rapport à la clôture de vendredi et s'échangeait à 103,90 dollars. Les marchés étaient fermés lundi aux Etats-Unis comme à Londres, à l'occasion de jours fériés.
On constate vraiment un manque d'engagement du marché ce matin et c'est en grande partie dû au fait qu'on ne sait pas trop quoi penser de l'Ukraine, estimait Phil Flynn de Price Futures Group.
D'un côté on a un président élu (Petro Porochenko, ndlr) pro-européen, mais avec qui la Russie s'est dite prête à dialoguer, ce qui laisse augurer des signes d'apaisement, relevait-il.
Mais on s'inquiète aussi de la montée des violences, ajoutait-il: plus de 40 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre l'armée ukrainienne et des insurgés pro-russes pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk.
Cette opération a marqué un changement de tactique des forces ukrainiennes qui ont eu recours à l'aviation à Donetsk, mais aussi près de Slaviansk, un bastion rebelle encerclé par l'armée.Les investisseurs observent avec attention la situation en Ukraine, voie de passage pour les exportations de gaz et de pétrole russes vers l'Europe. Les craintes d'un emballement des violences, et par ricochet de perturbations de l'approvisionnement en énergie par la Russie, soutiennent les cours du brut depuis plusieurs semaines.
Cette source de risque géopolitique pour l'offre de brut reléguait en tout cas au second plan un indicateur américain pourtant de bon augure pour la consommation énergétique du pays: selon le département du Commerce, les commandes de biens durables ont poursuivi de façon inattendue leur progression pour le troisième mois consécutif en avril.