Le pétrole new-yorkais soutenu par la perspective d'un regain de demande
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a gagné 61 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 104,35 dollars.
Les investisseurs parient, selon l'analyste indépendant Andy Lipow, sur un renforcement de la demande en brut avec la fin de saison de maintenance des raffineries au cours des deux prochaines semaines.
Ils misent également sur une hausse de la consommation d'essence à l'approche de la grande saison des déplacements en voiture, lancée officieusement avec le week-end prolongé qui arrive aux Etats-Unis.
Le marché reste par ailleurs selon lui sous l'influence du rapport des autorités américaines diffusé mercredi et montrant une très forte chute des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Mais les courtiers restent aussi sur leurs gardes face à l'évolution de la situation dans plusieurs pays stratégiquement importants pour le marché énergétique.En Ukraine, la population est ainsi appelée dimanche à une élection présidentielle considérée comme cruciale après six mois d'une crise politique qui a plongé le pays au bord de la guerre civile et de la partition.
Les investisseurs surveillent de près ce scrutin car ils craignent un impact de la crise ukrainienne sur le marché énergétique européen, alors que Moscou a menacé de couper les approvisionnements de gaz à l'Ukraine le 3 juin, ce qui aurait pour conséquence une rupture dans la livraison des achats européens transitant par ce pays.
En Libye, pays riche en pétrole, la situation politique reste très confuse.
Des élections législatives ont été fixées au 25 juin alors que le gouvernement et le Parlement sont à couteaux tirés et qu'un général dissident rallie de plus en plus de soutiens.
Ces rebondissements n'apaisent en rien les problèmes qui affectent depuis plusieurs mois la production et l'exportation de pétrole dans le pays en raison du blocage par des rebelles autonomistes des principaux ports pétroliers de l'est de la Libye.
Et au Nigeria, plus gros producteur de brut en Afrique, le gouvernement est déstabilisé par la montée en puissance du groupe islamiste armé Boko Haram.