Le pétrole se maintient en léger recul, après des chiffres mitigés sur l'emploi US
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 110,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 12 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 22 cents, à 103,85 dollars.
Les cours du brut pâtissaient de prises de bénéfices après avoir clôturé mercredi au plus haut en un mois pour le WTI (à 104,07 dollars) et en deux mois et demi pour le Brent (à 110,55 dollars).
Le marché pétrolier avait été soutenu par l'annonce mercredi d'une forte chute des stocks de brut américains (-7,2 millions de barils) la semaine dernière -- qui a surpris les investisseurs puisque les analystes tablaient sur une petite hausse.
Les prix du pétrole étaient également affectés par des chiffres mitigés sur l'emploi aux États-Unis. Le département du Travail a indiqué que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis avaient augmenté davantage qu'attendu au cours de la semaine close le 17 mai, après être descendues à un plus bas en sept ans la semaine d'avant.
Ce n'est pas en soi un chiffre alarmant mais on est en train d'essayer de trouver des signaux de croissance de la demande (en produits pétroliers) et on peine à les discerner, soulignait Carl Larry en rappelant que les personnes travaillant consomment généralement plus d'essence.
La baisse des cours était toutefois limitée par des chiffres plus encourageants en provenance de Chine: la production manufacturière s'y est de nouveau contractée en mai, mais ce recul était le plus faible depuis cinq mois.
L'amélioration de la production manufacturière donne l'espoir d'une plus forte demande de pétrole dans le futur, soutenant donc les marchés pétroliers, expliquait Chloe Bradley, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
L'économie chinoise est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux facteurs de progression de la demande mondiale de brut.