Le pétrole se replie un peu en raison de prises de bénéfices
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 110,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 15 cents, à 103,92 dollars.
Les cours du brut pâtissaient de prises de bénéfices après avoir clôturé mercredi au plus haut en un mois pour le WTI (à 104,07 dollars) et en deux mois et demi pour le Brent (à 110,55 dollars).
Le marché pétrolier avait été soutenu par l'annonce mercredi d'une forte chute des stocks de brut américains (-7,2 millions de barils) la semaine dernière - qui a surpris les investisseurs puisque les analystes tablaient sur une petite hausse.
Cette énorme chute des stocks a été principalement due à une forte chute des importations et à une bonne demande, expliquait Michael Wittner, analyste de la Société Générale.Les États-Unis ont de moins en moins besoin d'importer du brut en raison de la forte progression de leur production nationale.
Selon le Département à l'Énergie (DoE), les États-Unis ont produit quelque 8,434 millions de barils par jour au cours de la semaine achevée le 16 mai, un nouveau record depuis octobre 1986.
Toutefois, les prix du pétrole limitaient leurs pertes jeudi, grâce à la publication d'un indicateur économique encourageant sur la production manufacturière en Chine.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC dans la deuxième économie mondiale s'est établi à 49,7 en mai, contre 48,1 en avril - soit une très forte progression de cet indice, qui atteint ainsi un sommet depuis décembre.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
L'indice PMI d'HSBC pour la Chine est ressorti bien meilleur qu'attendu. Il est toujours en contraction mais atteint un plus haut en cinq mois, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
L'amélioration de la production manufacturière donne l'espoir d'une plus forte demande de pétrole dans le futur, soutenant donc les marchés pétroliers, expliquait Chloe Bradley, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
L'économie chinoise est attentivement scrutée par les opérateurs du marché pétrolier, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux facteurs de progression de la demande mondiale de brut.