Le pétrole cherche une direction, marché attentif à la situation en Libye
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 109,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de vendredi, après avoir passé l'essentiel de la séance européenne en hausse.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 73 cents, à 102,75 dollars. Le prix du WTI est monté lundi vers 13H40 GMT à 103,09 dollars, son niveau le plus élevé en près d'un mois.
Les cours ont été portés par les nouvelles en provenance de Libye, qui menace de plonger dans le chaos, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Un groupe armé a attaqué dimanche le parlement libyen à Tripoli, réclamant sa suspension, au moment où le chef d'une force paramilitaire se dit engagé dans une offensive contre les groupes islamistes à Benghazi (est), qu'il a qualifiés de terroristes.
La Libye est en proie à l'anarchie depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition ne parvenant pas à contrôler les innombrables milices armées qui font la loi dans le pays.Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils par jour (b/j), contre près de 1,5 million de b/j auparavant.
Un récent accord a permis la réouverture de deux ports sur quatre, mais les principaux terminaux sont toujours fermés et les exportations ne dépassaient pas les 240.000 b/j la semaine dernière.
Cet accord avait fait naître des espoirs d'une hausse de la production, des espoirs qui ont de nouveau été balayés et dans ce contexte, la perspective d'une hausse conséquente et pérenne n'est qu'une illusion, commentait-on chez Commerzbank.
Les cours de l'or noir restaient également soutenus par la crise en Ukraine, dont la survie risque de se jouer le week-end prochain, lors des élections présidentielles.
Les cours du brut à New York étaient également aidés par la perspective de voir la demande américaine de pétrole s'étoffer cet été, lors de la saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis.