Le pétrole monte, porté par des violences en Libye
Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 110,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 64 cents, à 102,66 dollars.
La hausse des cours est alimentée par les nouvelles en provenance de Libye, qui menace de plonger dans le chaos, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Un groupe armé a attaqué dimanche le parlement libyen à Tripoli, réclamant sa suspension, au moment où le chef d'une force paramilitaire se dit engagé dans une offensive contre les groupes islamistes à Benghazi (est), qu'il a qualifiés de terroristes.
La Libye est en proie à l'anarchie depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, les autorités de transition ne parvenant pas à contrôler les innombrables milices armées qui font la loi dans le pays.Le blocage des terminaux pétroliers par des rebelles autonomistes depuis l'été dernier a provoqué la chute de la production à moins de 200.000 barils/jour, contre près de 1,5 million b/j auparavant.
Un récent accord a permis la réouverture de deux ports sur quatre, mais les principaux terminaux sont toujours fermés et les exportations ne dépassaient pas les 240.000 b/j la semaine dernière.
Cet accord avait fait naître des espoirs d'une hausse de la production, des espoirs qui ont de nouveau été balayés et dans ce contexte, la perspective d'une hausse conséquente et pérenne n'est qu'une illusion, commentait-on chez Commerzbank.
Les cours de l'or noir restaient également soutenus par la crise en Ukraine, dont la survie risque de se jouer le week-end prochain, lors des élections présidentielles.