Le pétrole monte légèrement à New York, après un bon indicateur américain
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin s'appréciait de 25 cents, à 101,75 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On a eu un relativement bon chiffre économique ce matin, ce qui a suscité une réponse assez positive sur le marché du brut, a indiqué Bart Melek, de TD Securities.
Sur le front très surveillé de l'immobilier aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont bondi en avril à leur meilleur niveau depuis cinq mois.
Les opérateurs se préparaient en outre à la parution dans la matinée de statistiques sur la confiance des consommateurs en mai, selon l'Université du Michigan.
Et l'on continue de voir des risques dans la chaîne d'approvisionnement mondial en brut, notamment avec la situation toujours très tendue en Ukraine, a ajouté M. Melek.A neuf jours de l'élection présidentielle, les affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes armés pro-russes continuent dans l'Est du pays.
Les investisseurs craignaient des perturbations de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, quelque 30% des importations de gaz et de pétrole européennes provenant de la Russie.
Moscou a menacé de couper les approvisionnements en gaz vers l'Ukraine dès le 3 juin si celle-ci ne réglait pas à l'avance sa facture pour juin, qui s'établit à 1,66 milliard de dollars, au risque de perturber les livraisons vers l'Union européenne (UE) comme lors des guerres du gaz de 2006 et 2009.
Le marché surveillait aussi l'avancée des négociations sur le dossier du nucléaire iranien à Vienne entre les puissances du 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Iran qui ont repris vendredi pour un troisième et probable dernier jour. Les discussions ont pour l'instant été qualifiées par les intéressés de sérieuses même si difficiles et lentes.
Cependant, la situation de l'offre proche de niveaux record aux Etats-Unis limitait l'avancée des prix à New York.
A 398,5 millions de barils la semaine dernière, les réserves américaines effleurent à nouveau leur sommet de 399,4 millions de barils atteint fin avril. Il s'agissait alors d'un record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles.