Le pétrole monte à New York, dopé par un nouveau recul des stocks de Cushing
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin s'est apprécié de 67 cents, à 102,37 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), clôturant à son plus haut niveau depuis le 21 avril.
Le département de l'Energie (DoE) a fait part d'une nouvelle baisse des réserves de Cushing et d'un assez fort recul des stocks d'essence, deux signes d'une bonne demande qui ont stimulé le marché du WTI, a expliqué Gene McGillian, de Tradition Energy.
Dans le sillage du rapport du DoE, le WTI a grimpé jusqu'à 102,65 dollars, son plus haut niveau depuis trois semaines.
Le DoE a en effet annoncé mercredi que les stocks de brut aux États-Unis avaient augmenté de 900.000 barils la semaine dernière, surprenant les analystes qui tablaient sur une stabilisation de ces réserves.
Ils se rapprochent ainsi de leur sommet de 399,4 millions de barils atteint fin avril, un record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles.Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont poursuivi leur recul quasiment ininterrompu depuis le début de l'année, affichant une diminution de 600.000 barils, à 23,4 millions de barils. Ils ont presque reculé de moitié depuis fin janvier.
Les stocks d'essence se sont eux repliés de 800.000 barils, contre des attentes d'une légère augmentation, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) reculant, contre toute attente, de 1,1 million de barils.
En revanche, alimentés par la forte hausse de la production aux États-Unis, les stocks de brut américains ont repris leur mouvement de progression quasi-continue depuis le début de l'année, après un bref recul de 1,8 million de barils la semaine précédente.
Le marché bénéficiait aussi d'informations selon lesquelles l'administration Obama considère sérieusement la levée d'une interdiction sur les exportations de brut américains, a souligné Phil Flynn, de Prices Futures Group.
Lors d'un passage à Séoul en début de semaine, le secrétaire américain à l'Énergie, Ernest Moniz, a indiqué que l'éventualité de l'exportation de brut américain était à l'étude.
Une loi adoptée aux États-Unis en 1975, dans le sillage du choc pétrolier de 1973, interdit l'exportation de pétrole brut américain, les produits raffinés échappant à cette interdiction.